الطيران الداخلي ..بقلم الشاعرة المصرية إيمان مرسال ترجمت النص للفرنسية فريال أحمد
بعد كل خيانة
أجلس أمام المرأة، في تدريب شاق
لإزالة البصمات التي تركتها شفتان على عنقي
وبرغم أنه لا حاجة لتوثيق الحزن
لا يفوتني أن أحسب دموعي
بحجم المناديل الورقية التي أسقطتها في سلة المهملات
فأرى عينيَّ أجمل من تصوراتي عنهما
وأفكر أن الفهم أجمل من التسامح
وأنني كنت معك في رحلة لمكان مقدس
كنت في زي أميرة فرنسية من القرن 19
عندما أخذتني بعيدا عن الدير
كنت تدفعني لصعود سلم رأسي معلق على الهواء
ولما كان هذا مستحيلا مع كل هذه الكرانيش
كنت أخلع جيبونات دائرية وأصعد
وشدادات للصدر
وأحزمة على شكل فيونكات تتحول إلى فراشات
ميتة عندما أفكها.. وأصعد
في أعلى سلمة
كنت عارية تحت رذاذ خفيف لم أجدك
واستيقظت في سرير رجل آخر
لذا،،
أصدق أن هناك دائما
ما هو أكثر من الصواب
وأتأمل جلدي.. حيث لا شيء يلتصق به
فقط أزداد نحولا
كأنني أجهز نفسي لطيران ذاتي.
((Voltige intérieur))
Après chaque trahison ,
je me prosterne devant
mon miroir .
Péniblement je m'exerce
à effacer les traces
de lèvres sur mon cou .
Bien que la tristesse
se passe aisément
de preuves ,
et n'a nullement besoin de traçabilité non plus ,
Je m'évertue à compter
mes larmes ,au même
nombre effarant
que les mouchoirs
gisant dans la corbeille à papier .
Mes yeux alors ,
me paraissent
encore plus beaux .
Je réalise que l'entente
est aussi plus belle
que le pardon ,
et qu'avec toi,
je me trouvais
dans un endroit sacré ,
que j'étais vêtue en
princesse du
Dix neuvième siècle .
Tu m'emmenais loin
de ma ville ,
et ses maisonnées ,
me poussais à gravir
une échelle, jusqu'à ma tête .
Comme cela s'avérait impossible au milieu
de toutes ces orchidées , j'enlevais un à un
mes jupons et montais ,
tout en en faisant
de jolis noeuds que je passais autour de ma poitrine ,
afin de me maintenir en équilibre.
Dès que le tissu soyeux
frôlait ma peau ,
il se dénouait immédiatement,
se transformant en papillons morts .
À la dernière marche de l'échelle, Je me retrouvai
nue, seule une fine rosée
me couvrait .
À ma grande surprise ,
tu n'étais hélas pas là ,
le sommeil me gagna ,
je me réveillai alors ,
dans le lit d'un autre homme !
Je crois qu'il ya toujours quelque chose ,
un vécu plus fort que la raison .
Je me surprends maintenant à examiner minutieusement
ma peau.
Rien , absolument rien
n'y colle !
Le plus incroyable est que je maigris à vue d'oeil ,
comme si je m'apprêtais
à voler en moi !
Texte de la poétesse égyptienne Imene merssel
إيمان مرسل
Traduit de l'arabe par Ferial camille
أجلس أمام المرأة، في تدريب شاق
لإزالة البصمات التي تركتها شفتان على عنقي
وبرغم أنه لا حاجة لتوثيق الحزن
لا يفوتني أن أحسب دموعي
بحجم المناديل الورقية التي أسقطتها في سلة المهملات
فأرى عينيَّ أجمل من تصوراتي عنهما
وأفكر أن الفهم أجمل من التسامح
وأنني كنت معك في رحلة لمكان مقدس
كنت في زي أميرة فرنسية من القرن 19
عندما أخذتني بعيدا عن الدير
كنت تدفعني لصعود سلم رأسي معلق على الهواء
ولما كان هذا مستحيلا مع كل هذه الكرانيش
كنت أخلع جيبونات دائرية وأصعد
وشدادات للصدر
وأحزمة على شكل فيونكات تتحول إلى فراشات
ميتة عندما أفكها.. وأصعد
في أعلى سلمة
كنت عارية تحت رذاذ خفيف لم أجدك
واستيقظت في سرير رجل آخر
لذا،،
أصدق أن هناك دائما
ما هو أكثر من الصواب
وأتأمل جلدي.. حيث لا شيء يلتصق به
فقط أزداد نحولا
كأنني أجهز نفسي لطيران ذاتي.
((Voltige intérieur))
Après chaque trahison ,
je me prosterne devant
mon miroir .
Péniblement je m'exerce
à effacer les traces
de lèvres sur mon cou .
Bien que la tristesse
se passe aisément
de preuves ,
et n'a nullement besoin de traçabilité non plus ,
Je m'évertue à compter
mes larmes ,au même
nombre effarant
que les mouchoirs
gisant dans la corbeille à papier .
Mes yeux alors ,
me paraissent
encore plus beaux .
Je réalise que l'entente
est aussi plus belle
que le pardon ,
et qu'avec toi,
je me trouvais
dans un endroit sacré ,
que j'étais vêtue en
princesse du
Dix neuvième siècle .
Tu m'emmenais loin
de ma ville ,
et ses maisonnées ,
me poussais à gravir
une échelle, jusqu'à ma tête .
Comme cela s'avérait impossible au milieu
de toutes ces orchidées , j'enlevais un à un
mes jupons et montais ,
tout en en faisant
de jolis noeuds que je passais autour de ma poitrine ,
afin de me maintenir en équilibre.
Dès que le tissu soyeux
frôlait ma peau ,
il se dénouait immédiatement,
se transformant en papillons morts .
À la dernière marche de l'échelle, Je me retrouvai
nue, seule une fine rosée
me couvrait .
À ma grande surprise ,
tu n'étais hélas pas là ,
le sommeil me gagna ,
je me réveillai alors ,
dans le lit d'un autre homme !
Je crois qu'il ya toujours quelque chose ,
un vécu plus fort que la raison .
Je me surprends maintenant à examiner minutieusement
ma peau.
Rien , absolument rien
n'y colle !
Le plus incroyable est que je maigris à vue d'oeil ,
comme si je m'apprêtais
à voler en moi !
Texte de la poétesse égyptienne Imene merssel
إيمان مرسل
Traduit de l'arabe par Ferial camille
الطيران الداخلي ..بقلم الشاعرة المصرية إيمان مرسال ترجمت النص للفرنسية فريال أحمد
Reviewed by مجلة نصوص إنسانية
on
12 يناير
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